Campagne SargAlert

L’équipe du projet ANR SargAlert était en Martinique dans le cadre d'une campagne de terrain du 22 Juin au 3 Juillet 2024 pour une étude sur les Sargasses. Ce projet a mobilisé des chercheurs venus d’universités et d’organismes de recherches nationaux et internationaux incluant le LIS (Audrey Minghelli), le LOG (Jacques Descloitres) et le M.I.O. (Nagib Bhairy, Cristele Chevalier), le L3MA de l’Université des Antilles (Yamina Aimene, Marine Laval), l’Université de Recife au Brésil (Alex Costa de Silva), Météo France Martinique (Sarah Barbier et Warren Daniel).

Les objectifs de cette campagne étaient multiples :

  • Le repérage des bancs de Sargasses en vue de la validation des modèles de télédétections ;
  • Le suivi des bancs de Sargasses afin de comprendre et de modéliser leurs déplacements ;  
  • L’évaluation de la signature spectrale des radeaux afin d’assurer une meilleure quantification des Sargasses à partir des images satellites.

Cette campagne de terrain s’est réalisée sur la côte Est de Martinique (au large du François et du Robert), elle a mobilisé un ULM pour repérer des radeaux de Sargasses en mer puis pour cartographier la zone d’étude et un bateau pour la mise en mer du matériel de mesure de courants et de suivi des Sargasses. Durant cette campagne, il a aussi été réalisé une action de communication vers la population des communes de la Martinique et des usagers de la mer (pêcheurs, les opérateurs touristiques et les plaisanciers en mer, etc.) afin de diffuser l’application de sciences participatives, SargView de l’IRD. Cette application est téléchargeable sur tous les smartphones, et permet de renseigner les scientifiques sur la géolocalisation des bancs Sargasses et de leurs types, filament, amas, etc. Les clics sur SargView par les usagers de la mer permettront aux chercheurs de valider les observations de sargasses réalisées à partir d’images satellite.

Outre les avancées scientifiques importantes de cette campagne sur les Sargasses, ses retombées sont nombreuses sur les régions menacées par les Sargasses. En effet, la validation des observations satellite, et des modèles de déplacement des radeaux ouvre la voie vers une meilleure estimation des quantités de sargasses et une meilleure compréhension des déplacements des Sargasses et des facteurs impactant leurs déplacements. Cela contribuerait par exemple :  

  • à améliorer les bulletins d’alerte d’échouement pour les populations ;
  • à optimiser le positionnement des barrages et des opérations de ramassage ;
  • à permettre aux industriels de se positionner dans l’exploitation de cette ressource en tant que matière première.