Félicitations à Benjamin Girardot (équipe EMBIO) qui a soutenu sa thèse en présentiel et par visioconférence le Lundi 7 Juin 2021
Sur le sujet suivant
“Effets de perturbations sur la structure et la dynamique d’un réseau trophique : approche par modélisation”
Directeur de thèse : Jean-Christophe Poggiale
Co directeur : Frédéric Ménard
Habituellement, les relations entre, d’une part, la fragilité des réseaux trophiques et leur structure, et d’autre part, les processus génératifs responsables de ces structures, sont traitées de façon distincte. On développe dans cette thèse un modèle d’assemblage éco-évolutif qui permet d’étudier ces deux relations dans un cadre unifié. Pour chacune d’entre elles, trois niveaux d’organisation sont considérés: le réseau, le motif (c.à.d des triplets d’espèces des réseaux), et l’espèce. On étudie le rôle de l’histoire évolutive des communautés dans la mise en place de ces structures, ainsi que leur fragilité. On met tout d’abord en avant un rôle clé de la richesse environnementale d’évolution sur les structures émergentes des réseaux trophiques et leurs fragilités associées. On montre aussi que cette richesse environnementale d’évolution joue un rôle important dans le type de contrôles ("bottom-up" vs "top-down") présents dans les communautés. On met ensuite en évidence des sous-structures des réseaux particulièrement fragiles ; sous-structures qui permettent, associées à d’autres indicateurs à l’échelle des espèces, de renforcer les prédictions quant à la fragilité de ces espèces. On étudie enfin l’émergence de la distribution caractéristique de ces sous-structures, ou motifs de réseaux: bien que de schémas communs sont observés, par exemple dans l’ordre d’apparition, ou de "fixation", de certains de ces motifs, on montre que la vitesse d’émergence semblent dépendre des conditions abiotiques d’évolution.
Mots clés :
Réseaux trophiques, modélisation, dynamique des populations, perturbations, évolution, fragilité