La nouvelle vague des océanographes : Laurina Oms

 

Interview : Laurina Oms - Doctorante en océanographie physique à l'Institut méditerranéen d'océanographie, Aix-Marseille Université, France.

 

SWOT AdAC : Quel est ton domaine de recherche et comment l’as-tu choisi ? 

Laurina Oms : J’ai choisi de faire des études d’océanographie car c’est un domaine multidisciplinaire qui permet d’étudier les processus naturels en prenant en compte qu’ils fonctionnent tous en synergie. L’étude de l’océan, c’est l’étude d’un fluide en mouvement où les compétences des physiciens, des chimistes, des biologistes… sont requises pour avancer. J’ai donc choisi l’océanographie car elle permet de mieux se rendre compte que la nature fonctionne comme « un tout ».

 

SWOT AdAC : Quel est le lien entre ton domaine de recherche et SWOT ? 

Laurina Oms : J’étudie le lien entre la physique et la biologie aux fines échelles océaniques. Pour cela différentes approches sont utilisées et se complètent entre elles. J’ai tout d’abord une approche par modélisation où je simule numériquement les processus physiques et biologiques d’intérêts, mais aussi une approche in situ où l’on part récolter nos données directement en mer. Pour cette deuxième approche on est amené à utiliser des observations satellitaires qui nous permettent d’une part à avoir une vue générale de notre région d’étude et d’autres part à cibler les structures physiques et biologiques que l’on souhaite étudier. SWOT nous apportera donc une observation haute résolution de la surface de l’océan. 

 

SWOT AdAC : Qu'est-ce qui te passionne à propos de SWOT et dans la campagne BioSWOT-Med à laquelle tu vas participer ? Comment vas-tu contribuer à la campagne ? 

Laurina Oms : Je suis très curieuse de voir ce que des données de plus haute résolution de la surface océanique peuvent nous apporter tout d’abord de façon générale dans les connaissances de la dynamique physique de l’océan, et ensuite sur mes propres questions scientifiques, à savoir : les particularités des structures physiques de fines échelles et leur rôle sur la distribution des communautés phytoplanctoniques. Pour cette question je participe à la mission BIOSWOT-Med dans le but de mesurer par cytométrie en flux les abondances des différentes populations de phytoplanctons présentes dans la région, et de rendre compte de ces résultats sur des cartes indiquant les points d’abondances et quelques particularités physiques comme la direction et la vitesse des courants. 

 

SWOT AdAC : Quels sont tes projets après la campagne ?

Laurina Oms : Après la campagne je vais analyser les résultats physiques et biologiques in situ, et à partir de ça alimenter mon modèle numérique. L’idée et de comprendre l’histoire commune des masses d’eau et des organismes durant la campagne et d’étendre ces résultats pour définir de façon plus générales les particularités des fines-échelles dans l’océan.

 

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